En Belgique où aujourd'hui un mariage sur deux (58 % en 2010) aboutit à un divorce, le nombre des familles dites " monoparentales " va croissant ; les femmes et hommes auxquels est attribué l'hébergement égalitaire se retrouvent égaux devant la nécessité d'adapter leur carrière professionnelle à leur rôle parental. Si ce phénomène n'est pas récent pour les femmes qui, pour la plupart, sont obligées de " concilier " (et de faire passer leur(s) maternité(s) avant les éventuelles opportunités qu'offre leur emploi (1), il l'est davantage pour les hommes qui jusqu'alors ont communément organisé leur vie privée en fonction de leur travail. En plus de toucher les deux sexes, cette nouvelle donne sociologique se retrouve à tous les niveaux hiérarchiques et quel que soit le secteur d'activités. Une réalité que les entreprises ont vite réussi à intégrer et à transformer en facteur de succès dès qu'elles ont compris que faire preuve de flexibilité vis-à -vis de leur personnel était en règle générale payé en retour d'une motivation accrue et d'une plus grande fidélité à leur égard. Pour en revenir à notre sujet de départ, ironie du sort ou pas, dans le contexte décrit ici, cet échelon vers l'égalité entre les femmes et les hommes, gravi face à l'adversité, uniquement, se révèle être un bénéfice secondaire de l'hébergement égalitaire... À méditer !
David Besschops
(1) Chapitres ‘Conciliation vie privée-vie professionnelle' et ‘Emploi du Temps', in Femmes et Hommes en Belgique, IEFH, 2011.
(2) D'après les DRH interrogés par le journal Trends/Tendances de la semaine du 18 octobre 2012.
Article paru dans Filiatio #8 - janvier 2013, abonnez-vous ou téléchargez gratuitement ce numéro.